Coureur gravel

Ma première coupe du monde gravel 2024 à Valkenburg

Écrit par : Théo Cotard

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Temps de lecture 4 min

Nous voilà partis à quatre, le vendredi vingt six juin, direction les Pays-Bas, à Valkenburg. Manche de Coupe du Monde de Gravel, la première de la saison pour moi. Après environ neuf heures de route, nous arrivons sur place à l’hôtel. Il est déjà dix neuf heures trente, donc pas de vélo pour aujourd’hui. Petit repas au restaurant avant d’entamer une bonne nuit.

Le lendemain matin, petit-déjeuner à huit heures, de quoi prendre des forces avant la reconnaissance du circuit. Nous sortons les vélos du camion et les préparons : montage des roues, gonflage des pneus et vérification générale. Nous sommes donc partis, il est environ dix heures, le départ n’est qu’à un petit kilomètre de notre hôtel.

Le départ se situe au Shimano Expérience Center, qui est le QG de Shimano aux Pays-Bas, où l’on peut retrouver de magnifiques pièces uniques, comme le vélo de Tom Pidcock lorsqu'il était champion du monde de cyclo-cross, ou encore le vélo de Peter Sagan, celui de Mathieu van der Poel lorsqu'il a porté le maillot jaune sur le Tour de France.

Vélo Mathieu van der Poel

C’est parti, Il a plu les deux dernières semaines, mais heureusement quelques jours avant notre arrivée, le circuit a pu bien sécher. La distance d’un tour est de trente cinq kilomètres. Le circuit est relativement propre, avec quelques petits singles descendants, très peu de cailloux et très peu de gras. Nous décidons de faire un tour et demi pour bien repérer les points de passage, ce qui nous fait donc une sortie de presque trois heures. De retour à l’hôtel, il est maintenant temps d’aller sous la douche et de prendre un bon repas. Ensuite, petit passage au Shimano Bike Experience pour retirer les dossards et nous trouvons une station-service pour nettoyer nos vélos. Nous sommes donc maintenant en soirée, il est temps d’aller manger. Notre hôtel est situé dans la rue où se trouvent tous les restaurants, nous n’avons donc pas besoin de prendre la voiture, ce qui est très confortable. Il est maintenant vingt deux heure trente, le temps d’aller se coucher.

Le lendemain matin, réveil à cinq heure trente. Et oui, le départ est programmé pour huit heure trente, il est donc temps pour nous de manger pour avoir un temps de digestion d’environ trois heures. Derniers préparatifs, les bidons, les ravitaillements, le dossard. Il est maintenant sept heures, le temps d’aller chercher les vélos, de les équiper des bidons, du compteur et de les gonfler, deux bar dans les pneus pour ma part, nous sommes partis pour une demi-heure d’échauffement, avec une petite montée du célèbre Cauberg pour se mettre en jambe.

À sept heure trente, il est maintenant temps de prendre place sur la ligne de départ, une heure avant, mais il faut au moins ça pour être dans de bonnes dispositions. L’attente est un peu longue, mais il ne fait pas froid. À huit heure trente, le départ est donné pour ma catégorie, 19 à 34 ans. Le départ n’est pas très rapide, puisque nous avons un bon vent de face, arrivé dans le Cauberg après quelques petits kilomètres de course, je décide de faire l’effort pour me replacer, c’est une bosse plutôt courte et en haut de celle-ci, je suis positionné dans les dix premiers.

coureur gravel

Nous avançons très vite. Dans le premier chemin, je suis toujours bien positionné dans les cinq premières places et les premières relances se font très rapidement. Je me retourne et je peux voir que le peloton est en train de se morceler, je fais donc tout mon possible pour rester dans les cinq à dix premiers. Au bout d’une dizaine de kilomètres, le premier groupe se forme et j’en fais partie. Ça roule vraiment très rapidement, mais je souhaite pas me ménager dans ce premier tour car je sais qu’il sera très important pour la suite de la course. Arrivé dans la deuxième bosse du circuit, je suis vraiment dans le rouge, et je décide d’attendre le groupe de contre quelques mètres derrière, avec l’expérience que j’ai acquise sur les courses de Gravel je sais qu’il ne faut pas se mettre dans le rouge très longtemps au risque de perdre énormément d’énergie. Nous nous retrouvons donc à une dizaine de coureurs dans ce groupe de contre, avec lequel je vais faire énormément de kilomètres, je sais que dans le groupe de tête, il y a environ quinze coureurs et que nous allons en reprendre une bonne partie. Je mange bien et je m’hydrate bien, car je sais que c’est la clé de la performance, très vite, le groupe de contre se casse en plusieurs morceaux, je suis avec un seul coureur à faire une grande partie du deuxième tour, nous passons nos relais à tour de rôle, et cela n’est pas très aisé avec le vent qui se lève, les Pays-Bas sont très exposés aux rafales.

relance gravel course

Nous entamons donc le dernier et troisième tour où nous sommes maintenant trois coureurs, avant de nous faire reprendre par un groupe revenu sur nous à environ dix kilomètres de l’arrivée. Nous formons donc un beau peloton d’une quinzaine d’éléments. Fin du dernier tour, il reste maintenant sept kilomètres pour rejoindre l’arrivée et ce n’est pas des plus faciles, car nous sommes énormément tendus, et il y a quelques singles ce qui étire notre groupe. Je suis mal placé, environ en dixième position et je souffre dans les relances. Pas de sprint pour l’arrivée, le groupe est tellement tendu que nous arrivons en file indienne et je viens terminer douzième dans ma catégorie et cinquante et unième au scratch sur plus de mille cinq cent participants, je suis très satisfait de ce résultat et j’espère avoir la même forme pour la Coupe du Monde à Millau en juin prochain. Après une course de trois heures et cent cinq kilomètres je suis donc qualifié pour les championnats du monde qui se tiendront en Belgique le quatre et le cinq octobre. Il est maintenant temps de rentrer en Bretagne et de récupérer.